Perin, pour plan d’épargne retraite individuelle. Comme son nom l’indique, voici l’enveloppe pour vous constituer un complément de revenu à la retraite.
Lancé il y a deux ans, en remplacement de toutes les formules preexistante (perp, Madelin, Prefon…), Le Perin trône désormais sur les devantures de tous les établissements financiers. D’après Bercy, L’année dernière, plus de 5 millions de personnes avaient déjà adhérer à un Perin avec un encours géré de plus de 30 milliards d’euros. C’est un vrai succès commercial, pour autant faut-il succomber ?
Pour le savoir, il faut d’abord comprendre le fonctionnement de ce placement. Pendant votre vie active, vous y effectuez des versements, régulier ou non. Votre argent est alors censé fructifier, sans garantie toutefois, et une fois la retraite, vous récupérez le tout soit sous forme de revenus réguliers, soit par le versement d’un capital en une ou plusieurs fois, soit en combinant les deux solutions.
Important : Rien ne vous obligera à percevoir les sommes des votre départ en retraite, un décalage dans le temps est permis. C’est donc assez simple.
Mais deux éléments majeurs sont à prendre en compte. Un, la fiscalité du PErin. Ce que vous y versez est déductible de votre revenu imposable. Ainsi, si vous êtes taxé à 41 % (tranche marginale) Et y versez 4000 €, votre économie d’impôt sur le revenu sera de 1640 € (41 % de 4000) ! De quoi attirer les ménages fortement imposés. Il existe cependant un plafond de déduction que d’éventuelles versements effectués dans d’autres produits Retraite vont réduire.
Surtout, soyez conscients que vous serai taxé à la sortie sur le capital ou la rente, selon le principe du report d’imposition.
Deuxième point, le Perinn est un placement tunnel, jusqu’à votre retraite. Ce qui signifie que vous ne pourrez pas récupérer votre épargne avant ce terme, sauf dans certains cas. Mieux vaut donc avoir assis sa situation financière avant de mettre vos œufs dans ce produit.
Le Perinn est il donc vraiment fait pour vous ? Au vu du blocage de l’épargne, détournez -vous de ce produit si vous ne trouvez pas un avantage fiscal immédiat significatif, c’est-à-dire si vous n’êtes pas dans une tranche marginale à 30 % ou plus.